Mon rechargement en TLD© 2008 www.uvson308.com, All Rights Reserved, written by Julien CARTIER(redistribution and republication by express written permission only) |
||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Préambule Je pratique le tir middle et long distance 200 à 900m (ou plus lorsque je peux). Je tire avec des armes à verrou du type PGM UR, R700 custom. Je développe moi-même mes cartouches, mes charges. Pour le rechargement, je suis arrivé à un protocole au fils de mes expériences heureuses et malheureuses. La lecture de certains forums, l’échange avec les tireurs permettent de s’améliorer chaque jour. Attention néanmoins à savoir faire le tri dans les propos de chacun. Tous le monde à toujours tout fait un connait un gars qui….. On n’est pas français pour rien : on critique ce que l’on n’a pas car on le jalouse et on cache ce que l’on sait. Heureusement que ce n’est pas le cas de tous ! Je vais traiter de mon protocole de chargement/rechargement. Simplement faire partager aux lecteurs mon mode opératoire et ma manière de voir et faire les choses. Bien sur des méthodes, il y en a plein. Peut être autant que de tireur ! Dans tous les cas, voici la mienne : J’achète des composants de qualité. Les étuis : essentiellement des étuis LAPUA. Ils sont aux cotes CIP, durent très longtemps (j’en ai qui ont une quinzaine de rechargement) et ne s’allonge pas. Ils sont « out of the box » c'est-à-dire qu’il ne nécessite aucune préparation particulière avant le tir. Je fais du recalibrage de collet à l’aide de JO Redding compétition à bushing (j’en reparlerais plus loin) et je procède à un recalibrage intégral (body die Redding) + une recoupe de la longueur au cotes des que la culasse n’a plus la même fluidité à se refermer (environs tous les 6-8 cps) Certains diront que cela fonctionne bien avec des Winchester, des Remington, etc.… Je dirais, tout dépend où on se place en terme d’exigence des résultats. Certains sont contents lorsque cela tient dans une pièce de 2€ à 100m, pas moi. Le maitre mot que je redirais tout au long de cet article, pour avoir le meilleur résultat, il faut assurer la stabilisation de tous les paramètres, il y aura assez de la variable tireur pour se faire envoler un bon résultat. Si vous utiliser des étuis « classiques » (ce qui m’arrive aussi !) il faut alors les préparer. Les reformer tous, les recouper à la même cote, préparer les logements d’amorce et rectifier l’évent d’amorce. Il faut stabiliser et une fois de plus normaliser les paramètres pour rechercher la REPETITIVITE. (<= je vais vous casser les pieds avec ça !!) Les ogives les plus communément utilisées sont les Lapua et Sierra. Berger et Hornady font également des très bonnes ogives. Pour le mid range (300-400m) on peut utiliser des bases plates, je reste néanmoins en HPBT ou Scénar. Ce qui me permet d’être hétérogène dans mes stocks et mes chargements. Ce qui est important dans le choix de l’ogive, c’est la régularité des poids. La taille, la cote doit être respecté, mais dans une moindre mesure. Les ogives subissent de telles déformations dans un canon qu’il ne fait pas insister ce point. Et puis si les poids sont réguliers, c’est que les cotes doivent aussi l’être, non ? Lapua propose des ogives FMJ de précision, je ne l’ai testé qu’en 338LM, à 800m, je n’ai pas vu de différence. Pour la poudre,
je me fournis exclusivement en poudre finlandaise VIHTAVUORI. Je
travail avec la plage N140 à N165. Cela correspond à
SNPE T3000 à T7000. Pour les amorces,
je privilégie les RWS 5341 pour les larges rifles. Ce
composant bien que ridiculement petit à une influence
primordiale sur les performances de la cartouche au final. Faire une
économie sur ce composant est purement et simplement idiot. Nous reviendrons dessus, mais le succès vient de la régularité de vos composants mais aussi de la bonne adéquation munition/canon/distance. Plus la poudre est lente, plus il faut des amorces « chaudes » (par exemple, la RWS fonctionne bien avec de la N150, en N160 ou N165 privilégié des la FED 215M ou de la CC BR2). Le diamètre de l’évent du logement d’amorce influence également, mais nous en reparlerons un peu plus loin Voila, nous avons nos étuis (ou « douilles »), nos ogives, notre poudre et nos amorces, maintenant rechargeons !
Assemblons les cartouches : Le formage/recalibrage Pour le rechargement en M&LR, j’utilise des outils Redding compétition collet à bushing. => Toujours pareil, je cherche la constance et la régularité dans ce que je fais. Je ne reforme que le collet. Lors du premier tir, mon étui a pris les cotes de ma chambre. Donc, je n’y toucherais plus. Par contre pour tenir le projectile, nous avons besoin de resserrer le collet, mais juste ce qu’il faut. Il faut donc déterminer le bon bushing ! Pour cela, la calculatrice, pas le choix ! On mesure plusieurs cartouches montées au collet. On converti en pouce. On enlève 0,001 pouce et on a la taille de bushing Par exemple, je mesure une série de cartouche de 7.08 au collet, je trouve 7,82mm. Je converti (7,82/25,4= 0,30787), cela fait 0,308’’ je lui enlève 0,001’’ pour le resserrer, il me faut donc un bushing de 307 (je prends aussi un 306, car quand l’étui va vieillir, le métal ca s’affiner) Dès que je récents que ma culasse est moins fluide à la fermeture, je fais un passage au body die. C’est un outil qui permet de faire un recalibrage intégrale de l’étui. A noter que je ne reforme jamais mes collets intérieurs en TLD sur du rechargement. Je le fais si je fais un reformage du 243W => 260R ou 308W vers 7.08R. L’amorçage.
Point sur lequel je dois encore travailler. J’utilise aujourd’hui
un amorceur à mains RCBS Il faut donc que je
recherche un système ou un outil qui me permet de conserver
ses atouts. Le pesage de la
poudre est prépondérant
dans cette recherche de régularité. Autre aspect
également engrangé par le pesage, la sécurité !
Pour vous, comme pour vos collègues tireurs, vous ne devez pas
faire n’importe quoi. Très bonne petite machine demandant à être RAZ à chaque série, mais très réguliers. Depuis peu, j’ai succombé à une doseuse Combo Master de chez RCBS. Un gain de temps important ! Pendant qu’elle dose, je mets mon projectile ! J’ai à peine terminé que ma charge est prête !! Du bon matos de feignant, mais c’est génial!! Pour la
mise en place de la balle dans l’étui
chargé en poudre et amorce, j’utilise un siégeur de
compétition. Là, je reconnais, c’est discutable, la
hausse micrométrique est un luxe. Il faut privilégier
un siégeur flottant, point. Le micromètre permet juste
de retrouver ces réglages en cas de changement de projectile
ou d’enfoncement ! Là encore, je suis feignant
intelligent, je préfère posséder un siégeur
réglé par balle, au moins on ne perd 10min a re-régler
celui-ci et on évite de se tromper et de tout démonter
au marteau à inertie ! Mon choix
de presse c’est porté sur la
Co-Ax de chez Forster (Ex Bonzana). J’en ai eu plusieurs presses
fermées : RCBS, Lyman, Redding, Lee mais la Forster,
c’est le pied ! Je détermine
l’enfoncement de ma balle
suivant un critère. Je rentre de 1mm dans les rayures !
Pourquoi ? Parce que pour moi, la tension des collets est une
variable incontrôlable !
Je reviens sur un terme
que j’ai utilisé, le couple « arme/munition ».
Ces associations se font à tous niveau Vos chargements restent vos chargements. Précisez le toujours, n’engagez pas votre responsabilité envers un Gogol qui copie et qui ce fait péter l’arme à la figure. Vous pouvez parler de vos rechargements mais avec les précautions d’usage.
Pour information : concernant les tables de rechargements. Le Malfati : attention, les charges sont chaudes, faites vos essais avec - 10%. Sur les tables Vihtavuori, on démarre charge mini et on monte. Les finlandais sont frileux, on se retrouve parfois à dépasser les charges maxi sans aucun signes de surpressions.
Pour votre sécurité : au sujet des
surpressions : ne jouer pas au chat et à la souris. Ca ne
fonctionne qu’un temps. Soyez rigoureux dans vos rechargements,
dans la sécurité.
Je suis en train de travailler sur les shells holder permettant de regler la feuillure. Je vous ne parlerais quand j’en serais plus et si cela apporte une réelle amélioration.
Pour résumer,
l’appro et la disponibilité des composants est bien souvent
en dents de scie. Dans la mesure de ses moyens, il faut donc
privilégier l’approvisionnement en lot.
|
||||||||